<aside> 📗 Résumé

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De tous temps, ce sont bien souvent les femmes qui payent le prix des crimes des dieux et des hommes. Le roi Minos règne d'une main de fer sur la Crète, terrorisant ses ennemis vaincus, ses sujets et sa propre famille. Lorsque la cité vaincue d'Athènes envoie douze de ses enfants en sacrifice au terrible Minotaure, la princesse Ariane se rebelle. Ariane a entendu trop de contes et de récits dans lesquels les plus faibles, les femmes surtout, subissent les conséquences des actes des puissants. Elle, est déterminée à tracer son propre destin. Et parmi les douze otages, Thésée va lui fournir l'occasion de contrer et fuir la tyrannie de son père. La légende du Labyrinthe s'enclenche. Tour à tour princesse, traitresse, faiseuse de héros... le parcours d'Ariane fut semé d'embuches, à l'instars de celui de sa soeur, Phèdre, mais aussi ponctué de rencontres fabuleuses. En ce temps-là, dieux et héros rodaient sur terre, repoussant les femmes dans l'ombre.

<aside> 🤔 Avis

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Le mythe d’Ariane est l’une des premières réécritures de mythe que j’ai lue (je ne me souviens plus du livre mais il s’agissait d’un livre pour enfants) et qui m’avait beaucoup marqué non pas pour Thésée mais bien pour Ariane.

Malheureusement pour ce livre je n’ai pas tellement accroché. Au début, j’ai bien aimé la narration mais, entamé la deuxième partie, je n’ai plus du tout supporté Ariane. Le livre est vendu comme une réécriture féministe mais, je n’ai rien trouvé de cela chez le personnage d’Ariane, elle se laisse un peu vagabonder sans jamais prendre une décision pour elle. D’une certaine manière l’auteure dénonce cette invisibilité des femmes qui ne servent que de faire valoir aux hommes mais, l’héroïne même dans ses pensées n’est pas tellement raccord (la seule chose qu’elle fait d ‘elle même c’est donné la pelote rouge à Thésée). Néanmoins, le roman est guidé par l’amour que porte Ariane à chacun des personnages, celui pour le Minotaure, Phèdre, Thésée, Dionysos, chacun étant un peu différent cependant, j’aurais apprécié que cela soit plus développé, ici on reste toujours un peu en surface. Le style d’écriture est assez fluide, ça se lit assez facilement sans prise de tête, de plus, l’auteure reprend le mythe assez fidèlement.

Pour ce qui est des personnages, comme indiqué un peu plus haut, je n’ai plus du tout supporté le personnage d’Ariane à partir de la deuxième partie de ce livre. Dès le début je l’ai trouvé naïve et superficielle (tout ce qu’elle trouve à Thésée c’est quand même juste son joli minois) mais, en avançant mis à part ses plaintes incessantes, son personnage est totalement inutile (le nom du livre pour un personnage tel que le sien c’est quand même exceptionnel). Le personnage de Phèdre est tout de même un peu plus intéressant, elle est plus téméraire et moins encline à se plaindre même si d’une certaine manière elle est assez égoïste. A mes yeux, il aurait été plus intéressant de faire uniquement un livre sur son personnage plutôt qu’alterner les points de vue avec Ariane.

Pour conclure, malheureusement je suis passé à côté de ce livre. Le personnage d’Ariane est inutile et le féminisme vendu totalement manquant.

Si les dieux me tenaient un jour pour responsable des fautes d’autrui et cherchaient à me punir pour les actions d’un homme, je ne me déroberais pas comme Pasiphaé ; je coifferais cette couronne de serpents et le monde tremblerait devant moi.